Le mouvement circulaire dans le livre I de la République
Mathieu Chalifour-Ouellet  1@  
1 : Cégep Gérald-Godin
Cégep Gérald-Godin -  Canada

« la mort elle ne pèse que l'ombre de l'ombre » 

Gaston Miron, L'homme rapaillé

 

Si les philosophes grecs ont su produire la fascination sur tant d'âges, c'est bien sûr à cause de la portée de leurs prétentions. C'est un lieu commun d'affirmer que c'est plus pour l'étendue des questions posées que des réponses qu'ils ont proposées qu'ils méritent notre estime. On dira qu'ils ont posé des problèmes neufs, élaboré des méthodes d'une surprenante rigueur pour y faire face. On ajoutera que ces problèmes avaient une portée universelle et que leur méthode était réflexive. Ainsi, conclut-on, ils ont su jeter les bases d'une discipline qui, gagnant évidemment en maturité, a su assurer son indépendance. C'est dans ce contexte que se pose la question de la valeur de l'étude des philosophes de la Grèce, lieu natal de la philosophie. Dans quelle mesure un retour aux Grecs est nécessaire pour initier à la philosophie? 

 

Dans cette conférence, nous analyserons les mouvements des différents personnages du livre 1 de la République afin de questionner l'avis de Platon à cet égard. Évidemment, il sera question de la remontée vers Athènes entreprise par Socrate accompagné de Glaucon. Mais qu'en est-il du vieux Céphale et de son fils, Polémarque? Que doit-on penser des propositions du redoutable Thrasymaque? Dans quel lieu et au sein de quelles forces ont lieu les discussions? En proposant une lecture du livre 1, nous chercherons à savoir si les Grecs méritent le détour.


Personnes connectées : 1 Vie privée
Chargement...