Les ateliers du Congrès > Atelier du mercredi matinConférence gesticulée : Mercredi 7 juin, de 10h à 12h, au café étudiant. Atelier du lendemain : Jeudi 8 juin, de 9h à 12h, en salle 3509.
Conférence gesticulée : La Philosophie ? C'est l'activité des hommes libres ! Petite histoire d'une oppression intellectuelle La conférence gesticulée est un objet hybride entre le spectacle et la conférence. Elle mêle du récit de vie et des savoirs théoriques. Pendant une heure trente environ, une ou plusieurs personnes tentent d'analyser et d'expliquer ce qu'elles pensent avoir compris du sujet qui les anime. À la fin, un atterrissage politique : et maintenant, quoi ? Elle est suivie d’un atelier dit « du lendemain » dont l’objectif est de retravailler collectivement des pistes de réponses au problème posé. Dans la conférence gesticulée proposée pour ce Congrès, je pose la question de la place des femmes en philosophie à partir de mon expérience personnelle et de quelques livres. Je suis prof de philo, alors, la liberté... c’est un peu mon métier ! Elle est même inscrite au programme du bac la liberté, c’est dire si j’en connais un rayon ! Et je dois le reconnaître, lorsque j’ai découvert la philosophie en terminale, elle a eu sur moi l’effet d’un vaste courant d’air frais, comme si on avait ouvert en même temps toutes les portes et fenêtres... Alors, il va être un peu question de cela dans cette conférence, de la lointaine époque de mes grandes envolées métaphysiques. Mais il va surtout être question de mon atterrissage : de la manière dont j’ai découvert brutalement que, derrière ses apparences de respectabilité, une certaine philosophie, celle qu’on m’avait enseignée, était en réalité un agent double au service du patriarcat ! Enfin l’extinction progressive de mes aspirations philosophiques trouvait sa cause ! Alors, la philosophie...AgentE d’oppression intellectuelle ? Voilà la question que j’aimerais affronter dans cette conférence, à partir de mon expérience, de quelques livres et... en toute liberté.
Carole Hosteing est enseignante en philosophie dans le secondaire en France, à Amiens depuis2007. Militante syndicale et en éducation populaire pendant plusieurs années, elle participe en 2016à une formation à la conférence gesticulée organisée par l’association d’éducation populaireamiénoise La Boite sans Projet. Au cours de cette formation, elle prend conscience de l’oppressionintellectuelle qu’elle a subie, en tant que femme, en philosophie. Ce sera le sujet de sa conférencegesticulée. Cette découverte et cette expérience la conduise progressivement à retrouver le cheminde la recherche en philosophie qu’elle avait déserté depuis longtemps. Ainsi, depuis 2020 elle estdoctorante en philosophie à l’Université Picardie Jules Verne à Amiens, rattachée au CURAPP-ESS.Elle travaille sous la direction d’Estelle Ferrarese sur la question de la place des femmes enphilosophie, question qu’elle pose à partir de l’œuvre de Michèle Le Dœuff et des épistémologiesféministes du standpoint. Depuis 2021, elle co-organise avec Héloïse Humbert et Cassandre Caballero (CURAPP-ESS) leséminaire Théories critiques et théories de la subjectivation sous la direction d’Estelle Ferrarese.https://www.u-picardie.fr/curapp/index.php/theories-critiques-et-theories-de-la-subjectivation/Depuis 2022, elle co-organise avec Yosra Ghliss (CERCLL) et Salima Naït Ahmed (CURAPP-ESS)un atelier de lecture féministe : https://www.u-picardie.fr/curapp/index.php/atelier-de-lecture-feministe/
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