Bradley vs Thieme, une défense du Difference Making Principle
Matthieu Loubier  1@  
1 : Université Laval [Québec]
2325, rue de lÚniversité Québec G1V 0A6 -  Canada

Cette communication a pour objectif de montrer l'échec de l'offensive rétrospectiviste contre les positions privationistes à propos du caractère mauvais de la mort. Les rétrospectivistes (Thieme, Johansen & Risberg) avancent que la mort d'une personne peut être jugée mauvaise en raison des évènements qui précédents le moment du décès et que les privationistes (Nagel, Bradley) se trompent dans leur analyse philosophique. En se concentrant sur les possibilités du futur que la mort empêche, les privationistes produiraient des jugements douteux. D'une part, ils semblent forcés d'admettre que lorsque la cause d'une mort était inévitable (un anévrisme cérébral par exemple), la mort en question n'est pas mauvaise. De l'autre, ils ne semblent pas pouvoir faire la différence entre la non-existence pré-natale et la non-existence post-mortem. Les privationistes n'auraient donc pas le choix d'avancer des conclusions allant à l'encontre de nos intuitions sur le sujet. Du moins, c'est ce que les rétrospectivistes croient. Je montrerai en quoi ces critiques n'atteignent pas le Difference Making Principle, un principe privationiste défendu par Benjamin Bradley. Cet outil conceptuel contourne aisément les problèmes soulevés par les rétrospectivistes, tout en maintenant les arguments caractéristiques des positions privationistes.


Personnes connectées : 2 Vie privée
Chargement...