Lors de son Discours inaugural au XIIe Congrès international d'histoire des sciences tenu
en 1968, Jean Rostand (1894-1977), biologiste français, compare l'histoire de la science à « une lente et laborieuse embryogenèse de la vérité ». Selon lui, cette discipline doit, via une démarche longue et ardue, retracer la découverte des vérités scientifiques. Outre sa dimension téléologique, Rostand est convaincu qu'à travers le récit des grandes découvertes, l'histoire des sciences a le pouvoir d'éveiller l'esprit scientifique des jeunes. De son côté, l'historien des sciences a le devoir de redonner une place aux précurseurs dont les contributions furent largement oubliées. Enfin, elle détient aussi une finalité éthique : l'histoire des sciences nous invite à tirer des leçons du passé. Cette présentation a pour objectif d'exposer les principales caractéristiques des écrits historiques de Rostand. Plus précisément, elle analyse les finalités de l'histoire des sciences identifiées par le biologiste et moraliste français.