Vers une perspective matérialiste de la théorie honnethienne de la reconnaissance pour comprendre les mobilisations des groupes marginalisés.
Yannick Gingras  1@  
1 : Université du Québec à Montréal = University of Québec in Montréal
Université du Québec à Montréal CP 8888, succursale Centre-ville Montréal (Québec) H3C 3P8 -  Canada

Je soutiendrai que les théories sociologiques utilisées dans l'étude des « mobilisations improbables » ne permettent pas de rendre compte de manière satisfaisante des actions collectives des individus marginalisés parce qu'elles ne s'intéressent pas à leur subjectivité. Pourtant, une prise en compte de la dimension subjective des acteurs semble essentielle pour comprendre ce type de mobilisation (Renault, 2004; Talpin et al. 2021). L'hypothèse au cœur de ma recherche est que la théorie de la reconnaissance de Honneth (2001) pourrait venir combler cet élément manquant, car elle se montre attentive à la subjectivité des acteurs sociaux et plus particulièrement au rôle des sentiments moraux et de l'expérience de mérpris dans les luttes sociales. Toutefois, la théorie de la reconnaissance fait également face à des failles que j'entends combler en mobilisant un angle matérialisant inspirée, entre autres, du modèle marxiste de la théorie de la reconnaissance élaboré par Renault (2017). Enfin, je mobiliserai la révolte d'Attica (1971) comme cas d'étude afin d'enrichir la discussion (Thompson, 2016)


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