Le fatalisme, au secours de la liberté
Pier-Olivier Bilodeau  1@  
1 : Université Laval [Québec]
2325, rue de lÚniversité Québec G1V 0A6 -  Canada

Denis Diderot a tenté, tant bien que mal, de résoudre la question de la liberté et de la nécessité. Pour y parvenir, il a combiné la philosophie à la littérature. Toutefois, si le débat autour de la liberté est la matrice unificatrice de son roman Jacques le Fataliste, son issue reste des plus incertaines. Bien que certains commentateurs affirment que Diderot endosse la philosophie de Jacques, nous tenterons plutôt de montrer en quoi il viserait, par son œuvre littéraire, à situer sa pensée en dehors des systèmes philosophiques tels que ceux de ses personnages, quitte à réconcilier une certaine forme de liberté avec la nécessité. Cette philosophie « compatibiliste » produite par la narration est d'autant plus intéressante qu'elle a une implication pratique. En effet, elle permettrait au lecteur de penser par lui-même et d'envisager des réformes politiques, essentielles à Diderot qui, persécuté qu'il était, voulait néanmoins se hâter « de rendre la philosophie populaire ».


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