L'analogie organiciste dans l'écologie américaine du début du XXe siècle : Critique d'une lecture courante
Antoine C. Dussault  1, 2@  
1 : Collège Lionel-Groulx
100 Rue Duquet, Sainte-Thérèse, QC J7E 3G6 -  Canada
2 : Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie
Université du Québec à Montréal C.P. 8888, succ. Centre-ville Montréal (Québec) H3C 3P8 -  Canada

Selon une lecture courante de l'histoire de l'écologie, on pourrait identifier dans l'écologie américaine du début du XXe siècle un courant organiciste auquel auraient participé la plupart des écologues de cette période et dont l'écologue des plantes Frederic Clements (1874-1945) serait le principal représentant. Ce courant se manifesterait par l'analogie fréquemment faite par ces écologues entre communautés écologiques et organismes et s'inscrirait dans le cadre plus large de la philosophie holiste et émergentiste influente à cette époque. Dans cette présentation, je critiquerai cette lecture en examinant les emplois de l'analogie organiciste par trois écologues influents de la fin du XIXe et du début du XXe siècle : Stephen A. Forbes (1844–1930), Charles C. Adams (1873-1955) et Victor E. Shelford (1877-1968). Je montrerai que ce qu'on trouve chez eux ne sont que des usages divergents et didactiques de l'analogie organiciste, usages qui n'avaient pas de signification théorique forte.


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