Les ateliers du Congrès > Atelier du mardi matin

Mardi 6 juin 2023, de 10h30 à 12h, au café étudiant.

 

 

Inscription à l’atelier fortement conseillée :

 

 

 

Philosopher en toute subjectivité : pour une philosophie hors du cadre académique.

Un atelier animé par Adèle Payet.

Comment mettre son expérience au service de sa pensée philosophique ? La formation académique nous enseigne à effacer notre subjectivité, à dépassioner nos intérêts de recherche en adoptant un je cartésien qui n'a rien à voir avec le je de l'expérience. De plus en plus de philosophes quittent le monde académique pour rejoindre le monde du travail et mettre leur savoir au service de problèmes concrets. D'autres tentent de résister à l'intérieur du système en investissant cette nouveauté disciplinaire qu'on appelle la philosophie de terrain. Toutefois, la philosophie restera académique si elle ne déconditionne pas son rapport au savoir et maintient la distance de l'objectivité à l'égard de l'expérience. Cet atelier de discussion cherche à ouvrir un espace dans lequel retrouver le lien entre notre réflexion philosophique et notre vie quotidienne, en se sentant libre d'évoquer la place qu'elle y occupe, la raison de son existence, l'effet qu'elle nous procure. En partant de ce que nous vivons en première personne, nous pouvons imaginer des stratégies à mettre en place pour revendiquer la valeur épistémique de nos savoirs situés. Ce projet s'inscrit en continuité avec les récentes critiques féministes de la philosophie et du monde académique.

La discussion est en mixité choisie (sans la présence d'hommes cis), et s'adresse à des jeunes chercheur·euses en philosophie (en maîtrise, en doctorat ou récemment titularisé·es). Le nombre de participant·es est limité à 15 personnes. Un lien d'inscription accompagne la présentation de l'évènement.

 

Adèle Payet est doctorante en philosophie à l’université Laval et à l’ENS de Lyon, rattachée au laboratoire triangle (UMR 5206). Elle travaille sur les méthodes d’organisation, et en particulier sur la réception anarcho-féministe de la critique de Joe Freeman à l’égard de l’organisation informelle dans les années 1970 et 1980. Elle utilise les outils conceptuels des philosophes pragmatistes John Dewey et Mary Parker Follett pour dépasser l’opposition entre le formel et l’informel et interroge la manière dont des règles peuvent structurer une organisation tout en s’assurant que celle-ci émane des attitudes individuelles. Ses domaines de recherche sont la théorie de l’organisation, la philosophie pragmatiste, la philosophie de la démocratie, la philosophie de l’éducation, et la philosophie féministe

 

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